Les points de vigilance pour assurer une extension de maison

L'extension d'une maison est un projet ambitieux qui transforme l'espace de vie et répond à des besoins grandissants, que ce soit pour accueillir une famille qui s'agrandit, créer un espace de travail dédié ou simplement améliorer le confort général du logement. Il s'agit d'une décision importante, impliquant des investissements conséquents, et qui doit être abordée avec méthode et une planification rigoureuse. De la planification initiale, incluant l'étude du Plan Local d'Urbanisme (PLU), à la réception des travaux, en passant par le choix des professionnels et la souscription des assurances obligatoires, chaque étape requiert une attention particulière.

Le succès d'une telle entreprise repose sur une anticipation des difficultés potentielles et une maîtrise des enjeux techniques, administratifs et financiers. Une préparation adéquate permet d'éviter les déconvenues, les dépassements de budget et de garantir la qualité, la pérennité et la valorisation immobilière de l'extension. Ce guide vous propose un tour d'horizon des aspects essentiels à considérer avant de vous lancer dans un projet d'extension de maison, en mettant l'accent sur les points de vigilance cruciaux et les solutions pour les contourner.

Avant le premier coup de pioche : la phase préparatoire, clé du succès d'une extension maison

La phase préparatoire est le socle sur lequel repose la réussite de toute extension de maison. C'est durant cette étape cruciale que les bases du projet sont définies, les contraintes identifiées et les solutions envisagées, qu'il s'agisse d'une extension horizontale, verticale ou d'une surélévation. Négliger cette phase peut entraîner des erreurs coûteuses, des retards importants et compromettre la qualité finale de l'extension. Une planification rigoureuse, intégrant une étude approfondie des besoins, une définition précise du budget et une consultation des réglementations locales, est donc indispensable.

Définir précisément ses besoins et ses attentes pour l'extension de son logement

Avant même de songer aux plans, aux matériaux, ou au type d'extension à réaliser, il est impératif de clarifier ses besoins et ses attentes en matière d'espace, de fonctionnalité et de confort. Cette introspection permettra de définir le projet de manière précise et d'éviter les erreurs de conception coûteuses et les aménagements inadaptés. La fonction de l'extension, le nombre d'occupants, les besoins spécifiques liés à cette fonction, le style architectural souhaité et le budget disponible sont autant d'éléments essentiels à prendre en compte dès le départ.

  • Combien de personnes occuperont le nouvel espace et quelles sont leurs habitudes de vie, leurs besoins en termes d'intimité et de partage ?
  • Quelle fonction principale aura l'extension (chambre supplémentaire, bureau pour le télétravail, cuisine ouverte sur le séjour, salon convivial) et quels sont les besoins spécifiques liés à cette fonction en termes d'aménagement, d'éclairage, de rangements ?
  • Quels sont les besoins actuels et futurs en termes d'espace et d'aménagement, en anticipant les évolutions de la famille et les changements de mode de vie ?

La définition du budget initial est une étape tout aussi importante, souvent sous-estimée, mais pourtant cruciale pour la réussite du projet d'extension. Il est impératif de chiffrer précisément les coûts prévisibles, en tenant compte des matériaux, de la main-d'œuvre qualifiée, des honoraires des professionnels (architecte, bureau d'études), des assurances obligatoires (dommage-ouvrage), des taxes et des éventuelles études complémentaires (étude de sol). Il est également essentiel de prévoir une marge de sécurité pour les imprévus, car des surprises peuvent toujours survenir lors des travaux. Une étude de marché approfondie et la comparaison de plusieurs devis détaillés sont indispensables pour obtenir une estimation réaliste du coût de l'extension. Un budget bien défini permet de prendre des décisions éclairées, d'arbitrer entre les différentes options et d'éviter les dépassements de coûts qui peuvent mettre en péril le projet. Il faut se souvenir que le coût moyen d'une extension de maison peut varier considérablement, oscillant entre 1 800 et 3 500 euros par mètre carré, selon les matériaux, la complexité du projet, la région et le niveau de finition souhaité. Une extension en bois, par exemple, peut être plus économique qu'une extension en parpaings, mais elle peut nécessiter un entretien plus régulier.

Enfin, l'inspiration et la conception sont des éléments à ne pas négliger pour créer une extension qui corresponde à vos goûts, à votre style de vie et à l'architecture de votre maison. Il est important de définir le style souhaité (moderne, contemporain, traditionnel), les matériaux à privilégier (bois, pierre, verre, métal), l'agencement intérieur et la décoration. La cohérence avec l'existant est essentielle pour une intégration harmonieuse de l'extension, tant sur le plan esthétique que fonctionnel. Consulter des magazines spécialisés en architecture et décoration, des sites web dédiés à l'aménagement de l'habitat, et des portfolios d'architectes peut être une source d'inspiration précieuse pour affiner vos idées et trouver le style qui vous correspond. La création de "mood boards" personnalisés, regroupant des images, des couleurs, des textures et des matériaux, peut également vous aider à visualiser le rendu final de l'extension et à communiquer vos envies aux professionnels.

Les aspects légaux et administratifs cruciaux pour une extension conforme

Le respect des réglementations en vigueur est une condition *sine qua non* pour la réalisation d'une extension de maison en toute légalité et sérénité. Il est donc impératif de se renseigner sur les règles d'urbanisme applicables, définies par le Plan Local d'Urbanisme (PLU) de votre commune, et de réaliser les démarches administratives nécessaires avant de démarrer les travaux. Le PLU est le document de référence qui encadre les constructions et les aménagements sur le territoire communal.

  • Le Coefficient d'Occupation des Sols (COS), s'il est encore en vigueur dans votre commune, détermine la surface constructible maximale autorisée sur un terrain, en fonction de sa superficie.
  • L'emprise au sol, qui définit la surface totale occupée par les constructions sur un terrain, y compris les débords de toiture et les terrasses, est une donnée essentielle à prendre en compte pour respecter les règles d'urbanisme.
  • Les règles de hauteur, qui fixent les limites de hauteur des constructions, peuvent varier en fonction des zones du PLU et des caractéristiques du terrain.

La déclaration préalable de travaux ou le permis de construire sont les autorisations administratives indispensables pour la réalisation d'une extension de maison. La nature de l'autorisation requise dépend de la surface de l'extension, de sa hauteur, de son emprise au sol et des règles spécifiques de votre commune. Il est donc primordial de se renseigner auprès du service urbanisme de la mairie pour connaître les démarches à suivre, les formulaires à remplir et les documents à fournir. Par exemple, en France, une extension de moins de 40 mètres carrés en zone urbaine (20m² en zone non urbaine) nécessite généralement une déclaration préalable, tandis qu'une extension de plus de 40 mètres carrés (ou qui porte la surface totale de la construction à plus de 150m²) requiert un permis de construire. Les délais d'instruction des demandes d'autorisation varient également, allant de un à trois mois, voire plus dans certains cas. Il est donc conseillé d'anticiper ces délais et de déposer votre dossier complet suffisamment tôt pour ne pas retarder le démarrage des travaux.

Le recours à un architecte est obligatoire au-delà d'une certaine surface (150m² de surface de plancher après réalisation de l'extension en France). Même si ce n'est pas une obligation légale pour les extensions de plus petite taille, faire appel à un architecte présente de nombreux avantages. Un architecte est un professionnel qualifié qui peut vous accompagner tout au long de votre projet, de la conception des plans à la réception des travaux. Il peut vous aider à concevoir un projet adapté à vos besoins, à vos envies, à votre budget et aux contraintes de votre terrain. Il peut également vous conseiller sur les matériaux à utiliser, les techniques de construction à privilégier et les solutions pour optimiser l'espace et la performance énergétique de votre extension. De plus, l'architecte peut se charger de réaliser les démarches administratives auprès de la mairie et de coordonner les différents intervenants sur le chantier. Le coût d'un architecte représente généralement entre 8% et 15% du coût total des travaux, mais son expertise peut vous faire gagner du temps, de l'argent et vous éviter bien des soucis.

L'étude de faisabilité technique : S'Assurer de la pérennité de l'extension

L'étude de faisabilité technique est une étape essentielle pour s'assurer de la viabilité du projet sur le plan technique, de sa conformité aux normes de construction et de sa pérennité dans le temps. Elle permet d'identifier les contraintes et les difficultés potentielles liées aux caractéristiques de votre terrain, à l'état de votre maison existante et aux réglementations en vigueur. Cette étude comprend notamment l'analyse du terrain et des fondations, le diagnostic de l'existant et l'évaluation de la performance énergétique de l'extension.

  • Une étude de sol, réalisée par un géotechnicien, permet de vérifier la stabilité du terrain, sa capacité portante et la présence éventuelle de risques naturels (glissements de terrain, inondations, présence d'argile gonflante) qui pourraient affecter les fondations de l'extension.
  • Le diagnostic de l'existant, réalisé par un expert, permet d'évaluer l'état de la structure existante de votre maison, de ses murs, de sa toiture, de ses planchers et de ses réseaux (électricité, plomberie, chauffage). Ce diagnostic permet de vérifier la compatibilité de l'extension avec la structure existante et de prévoir les travaux de renforcement ou de modification des réseaux nécessaires.
  • L'évaluation de la performance énergétique, réalisée par un thermicien, permet de s'assurer du respect des obligations en matière d'isolation thermique, de ventilation et de consommation d'énergie, conformément à la réglementation environnementale RE2020. Cette évaluation permet de choisir les matériaux isolants les plus performants, les systèmes de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire les plus économes et les solutions pour optimiser l'éclairage naturel et la ventilation naturelle de l'extension.

L'étude de sol peut révéler la nature du sol, sa portance, la présence éventuelle d'eau et les risques de tassement différentiel. En cas de sol argileux, par exemple, des fondations spéciales, plus profondes et plus larges, peuvent être nécessaires pour éviter les problèmes de fissures et de déformations de l'extension. Le diagnostic de l'existant permet de vérifier la compatibilité de l'extension avec la structure existante, de prévoir les travaux de renforcement des murs ou des planchers si nécessaire, et d'adapter les réseaux (électricité, plomberie, chauffage) à la nouvelle configuration. En matière d'isolation, la réglementation thermique RE2020 impose des exigences de performance énergétique élevées pour les constructions neuves et les extensions, afin de limiter la consommation d'énergie et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Choisir des matériaux isolants performants (laine de verre, laine de roche, ouate de cellulose, bois) et un système de chauffage adapté (pompe à chaleur, chaudière à condensation, poêle à bois) permet de réduire la consommation d'énergie et d'améliorer le confort thermique de l'extension. Une bonne isolation peut réduire les coûts de chauffage jusqu'à 40% et améliorer le confort de vie en hiver comme en été.

Le choix des professionnels qualifiés et le suivi rigoureux du chantier

Le choix des professionnels qualifiés et expérimentés et le suivi rigoureux du chantier sont des étapes déterminantes pour la qualité, la pérennité, le respect des délais et du budget de l'extension. Il est important de sélectionner des entreprises certifiées, disposant des assurances obligatoires et présentant de bonnes références, et de suivre attentivement l'avancement des travaux, en organisant des réunions de chantier régulières et en vérifiant la conformité des réalisations aux plans et aux normes. Un suivi rigoureux permet de détecter les anomalies, de rectifier les erreurs et de s'assurer du respect des engagements des entreprises.

Sélection des entreprises de construction : un choix déterminant pour la qualité de l'extension

La sélection des entreprises de construction est une étape cruciale pour la réussite de votre projet d'extension. Il est conseillé de comparer plusieurs devis détaillés, de vérifier les qualifications et les assurances des entreprises, de demander des références et de visiter des chantiers réalisés par ces entreprises. Un choix éclairé, basé sur des critères objectifs et une analyse approfondie des offres, permet d'éviter les mauvaises surprises, les malfaçons et les litiges.

  • Comparer attentivement les devis en tenant compte du prix, des prestations, des délais de réalisation, des garanties offertes et des références des entreprises. Un devis clair et détaillé doit mentionner les matériaux utilisés, les quantités, les prix unitaires, les frais de main-d'œuvre, les frais de déplacement et les éventuelles options.
  • Vérifier que les entreprises sont qualifiées et certifiées (Qualibat, RGE pour les travaux d'économie d'énergie) et qu'elles disposent des assurances obligatoires (responsabilité civile professionnelle, garantie décennale, assurance dommage-ouvrage). Ces assurances protègent le maître d'ouvrage en cas de dommages causés aux tiers, de malfaçons ou de sinistres survenus pendant ou après les travaux.
  • Demander des références et visiter des chantiers réalisés par les entreprises pour évaluer leur savoir-faire, leur professionnalisme, leur respect des délais et leur capacité à gérer les imprévus. N'hésitez pas à contacter les anciens clients des entreprises pour recueillir leurs témoignages et obtenir des informations sur leur expérience.

Un devis détaillé doit mentionner le type de fondations prévues, les matériaux utilisés pour la construction des murs (parpaings, briques, bois, béton cellulaire), le type d'isolation (laine de verre, laine de roche, ouate de cellulose), le type de revêtement extérieur (enduit, bardage bois, bardage métallique), le type de couverture (tuiles, ardoises, zinc), le type de menuiseries (PVC, bois, aluminium), le type de chauffage (pompe à chaleur, chaudière à condensation), et le type de finitions intérieures (peinture, carrelage, parquet). L'assurance responsabilité civile professionnelle couvre les dommages causés aux tiers pendant les travaux, tandis que la garantie décennale couvre les malfaçons importantes pendant une durée de dix ans à compter de la réception des travaux. L'assurance dommage-ouvrage, souscrite par le maître d'ouvrage, permet d'obtenir une indemnisation rapide en cas de sinistre relevant de la garantie décennale, sans avoir à attendre une décision de justice. Demander des références permet de se faire une idée de la qualité du travail des entreprises, de leur sérieux et de leur respect des engagements. Il faut savoir que le coût de la main d'œuvre peut représenter entre 40% et 60% du coût total d'une extension, soulignant l'importance de bien choisir ses artisans et de négocier les prix.

Le contrat de travaux : un cadre juridique indispensable pour protéger vos intérêts

La rédaction d'un contrat de travaux clair, précis, détaillé et conforme à la réglementation en vigueur est essentielle pour protéger les intérêts de chaque partie (maître d'ouvrage et entreprises). Le contrat de travaux doit préciser les obligations de chaque partie, les délais de réalisation des travaux, les pénalités de retard, les modalités de paiement, les garanties offertes et les conditions de résiliation. Un contrat bien rédigé permet d'éviter les litiges, de faciliter la résolution des problèmes éventuels et de sécuriser le projet d'extension.

  • La clause de révision des prix permet de fixer les conditions de révision des prix en cas de variation des coûts des matériaux, de la main-d'œuvre ou des taxes. Il est important de définir un indice de référence (par exemple, l'indice BT01 du bâtiment) et de limiter la révision des prix à un certain pourcentage.
  • La clause de résiliation précise les conditions dans lesquelles le contrat peut être résilié par le maître d'ouvrage ou par l'entreprise. Il est important de prévoir des motifs de résiliation légitimes (par exemple, non-respect des délais, malfaçons, cessation d'activité de l'entreprise) et de définir les modalités de dédommagement.
  • La clause de litige définit les modalités de règlement des litiges éventuels entre le maître d'ouvrage et l'entreprise. Il est possible de prévoir une phase de conciliation amiable, puis, en cas d'échec, de recourir à la médiation, à l'arbitrage ou à la saisine du tribunal compétent.

L'assurance dommage-ouvrage, souscrite par le maître d'ouvrage, permet de se prémunir contre les malfaçons importantes (affectant la solidité de l'ouvrage ou le rendant impropre à sa destination) pendant une durée de dix ans à compter de la réception des travaux. Elle permet d'obtenir rapidement une indemnisation en cas de sinistre, sans avoir à attendre une décision de justice, ce qui facilite la réparation des dommages. Cette assurance est obligatoire pour les travaux de construction et d'extension importants. Les pénalités de retard sont généralement fixées à un pourcentage du montant total des travaux par jour de retard (par exemple, 1/1000ème du prix total par jour). Il est important de négocier ces pénalités avant la signature du contrat et de les adapter à l'importance des travaux. Un expert peut évaluer les travaux avant / après travaux et attester d'une conformité selon les règles de l'art.

Le suivi rigoureux du chantier : une présence active pour garantir la qualité

Le suivi rigoureux du chantier est une étape cruciale pour s'assurer du bon déroulement des travaux, du respect des plans, des normes et des délais. Il est important d'organiser des réunions de chantier régulières, de contrôler la qualité des travaux, de signaler les anomalies éventuelles et de s'assurer de la coordination des différents intervenants. Une présence active sur le chantier permet de détecter les problèmes rapidement, de prendre les mesures correctives nécessaires et de garantir la qualité du résultat final.

  • Organiser des réunions de chantier régulières, par exemple une fois par semaine, avec les entreprises, l'architecte (si vous en avez un) et le maître d'ouvrage. Ces réunions permettent de faire le point sur l'avancement des travaux, de discuter des problèmes rencontrés, de prendre les décisions nécessaires et de coordonner les actions des différents intervenants.
  • Contrôler régulièrement la qualité des travaux, en vérifiant la conformité des réalisations aux plans, aux normes de construction, aux règles de l'art et aux prescriptions techniques. N'hésitez pas à utiliser un mètre, un niveau, un fil à plomb et d'autres outils de mesure pour vérifier la rectitude des murs, l'horizontalité des planchers, la verticalité des cloisons et la qualité des finitions.
  • Effectuer une réception des travaux minutieuse en présence des entreprises, de l'architecte (si vous en avez un) et du maître d'ouvrage. Lors de cette réception, il est important de vérifier que tous les travaux ont été réalisés conformément aux plans, aux normes et aux prescriptions techniques, et de consigner toutes les réserves éventuelles (malfaçons, défauts, non-conformités) dans un procès-verbal de réception. Les entreprises sont tenues de lever ces réserves dans les délais impartis.

Lors de la réception des travaux, il est essentiel de vérifier le bon fonctionnement de tous les équipements (chauffage, plomberie, électricité, ventilation), la qualité des finitions (peinture, carrelage, parquet, menuiseries), l'étanchéité de la toiture et des façades, et l'isolation thermique et phonique de l'extension. Toutes les anomalies constatées doivent être consignées dans un procès-verbal de réception et faire l'objet de réserves. Les entreprises sont tenues de lever ces réserves dans les délais impartis. Une extension de maison peut prendre entre 4 et 8 mois pour être réalisée, selon la complexité du projet, les conditions météorologiques et la disponibilité des entreprises. Un suivi rigoureux du chantier permet de s'assurer du respect des délais et du budget. Un huissier de justice peut être mandaté afin d'acter des réserves dans le cadre de la réception des travaux.

Les pièges à éviter et les astuces pour optimiser le projet d'extension

La réalisation d'une extension de maison peut être semée d'embûches. Il est important de connaître les pièges à éviter et de mettre en œuvre des astuces pour optimiser le projet, réduire les coûts et garantir la qualité du résultat final. Une bonne préparation, un suivi attentif du chantier et le respect des réglementations en vigueur permettent de minimiser les risques et de garantir le succès de l'extension.

Les erreurs fréquentes et comment les déjouer pour une extension réussie

Plusieurs erreurs sont fréquemment commises lors de la réalisation d'une extension de maison. Il est important de les connaître pour les éviter et garantir le succès du projet. La sous-estimation du budget, le manque de préparation, le mauvais choix des entreprises, la négligence du suivi du chantier, l'oubli des démarches administratives post-travaux et le non-respect des réglementations en vigueur sont les principales erreurs à éviter.

  • Anticiper les imprévus et prévoir une marge de sécurité de 10% à 15% pour éviter la sous-estimation du budget. Il est préférable de prévoir large dès le départ plutôt que de se retrouver à court de financement en cours de chantier.
  • Prendre le temps de bien étudier le projet, de réaliser les études nécessaires (étude de sol, diagnostic de l'existant, étude thermique) et de se renseigner sur les réglementations en vigueur (PLU, RE2020) pour éviter le manque de préparation.
  • Sélectionner des entreprises qualifiées, certifiées et assurées, en comparant plusieurs devis et en vérifiant leurs références, pour éviter le mauvais choix des entreprises.
  • Être présent et attentif pendant les travaux, en organisant des réunions de chantier régulières et en contrôlant la qualité des réalisations, pour éviter la négligence du suivi du chantier.
  • Effectuer les démarches administratives post-travaux (déclaration d'achèvement des travaux, mise à jour du cadastre, déclaration à l'assurance) pour éviter l'oubli des formalités.

La sous-estimation du budget est l'une des erreurs les plus fréquentes, qui peut mettre en péril le projet d'extension. Il est important de tenir compte de tous les coûts (matériaux, main-d'œuvre, honoraires, assurances, taxes, études, imprévus) et de prévoir une marge de sécurité pour faire face aux aléas. Le manque de préparation peut entraîner des erreurs de conception, des retards dans la réalisation des travaux, des litiges avec les entreprises et des dépassements de coûts. Le mauvais choix des entreprises peut compromettre la qualité des travaux, entraîner des malfaçons et des litiges coûteux. La négligence du suivi du chantier peut entraîner des non-conformités, des défauts et des malfaçons qui peuvent affecter la pérennité de l'extension. L'oubli des démarches administratives post-travaux peut entraîner des sanctions financières et des difficultés en cas de revente du bien.

Astuces pour optimiser le projet et réduire les coûts de l'extension

Il existe plusieurs astuces pour optimiser le projet d'extension, réduire les coûts, améliorer la performance énergétique et valoriser le bien immobilier. Privilégier des matériaux durables et écologiques, optimiser l'espace, faire des travaux soi-même (si compétences), profiter des aides financières et anticiper l'impact de l'extension sur la valeur du bien sont les principales astuces à mettre en œuvre.

  • Privilégier des matériaux durables et écologiques (bois, pierre naturelle, matériaux recyclés, isolants biosourcés) pour réduire l'impact environnemental de la construction et les coûts d'entretien à long terme.
  • Concevoir un aménagement fonctionnel et intelligent pour optimiser l'espace et gagner des mètres carrés. Pensez aux rangements intégrés, aux meubles multifonctionnels, aux cloisons amovibles et aux espaces modulables.
  • Réduire les coûts de main-d'œuvre en faisant certains travaux soi-même (préparation du terrain, démolition, peinture, revêtements de sol, jardinage) si vous avez les compétences et le temps nécessaires.
  • Profiter des aides financières (crédit d'impôt, éco-prêt à taux zéro, aides de l'ANAH, aides des collectivités locales) pour réduire le coût du projet d'amélioration énergétique.

Les matériaux durables et écologiques sont souvent plus chers à l'achat, mais ils permettent de réduire les coûts d'entretien à long terme, de limiter l'impact environnemental et d'améliorer la qualité de l'air intérieur. Un aménagement fonctionnel et intelligent permet d'optimiser l'espace et de gagner des mètres carrés, ce qui peut réduire le coût de l'extension. Faire certains travaux soi-même permet de réduire le coût de la main-d'œuvre, mais il est important de ne pas se surestimer et de confier les tâches complexes et dangereuses à des professionnels qualifiés. Le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) et l'éco-prêt à taux zéro sont des aides financières qui permettent de réduire le coût des travaux d'amélioration énergétique, tels que l'isolation thermique, le remplacement des fenêtres, l'installation d'un système de chauffage performant ou la production d'énergies renouvelables.

Anticiper l'impact de l'extension sur la valeur du bien immobilier

Une extension de maison bien conçue, réalisée avec des matériaux de qualité, respectant les normes de construction et offrant un confort optimal peut augmenter considérablement la valeur du bien immobilier. Il est important de prendre en compte les aspects esthétiques, fonctionnels et énergétiques de l'extension pour valoriser le bien et créer un espace de vie agréable et durable. Faire appel à un expert immobilier pour évaluer l'impact de l'extension sur la valeur du bien est conseillé avant et après les travaux.

  • Une extension bien conçue, harmonieuse et de qualité peut augmenter la valeur du bien de 10% à 20%.
  • Faire appel à un expert immobilier pour évaluer l'impact de l'extension sur la valeur du bien et obtenir une estimation précise de la plus-value potentielle.
  • Créer une extension harmonieuse et agréable à vivre en privilégiant les matériaux de qualité, les finitions soignées, l'intégration paysagère et le respect de l'environnement.

Une extension qui s'intègre harmonieusement à l'architecture existante, qui offre un espace de vie agréable et fonctionnel, qui est bien isolée et économe en énergie, et qui respecte les normes de construction est un atout majeur pour la valorisation du bien. L'expert immobilier peut vous donner une estimation précise de la plus-value potentielle de l'extension en tenant compte des caractéristiques du bien, de la localisation, des prix du marché et des tendances immobilières. La création d'une suite parentale avec salle de bain privative, la création d'un espace de vie ouvert et lumineux, l'aménagement d'une terrasse ou d'un jardin paysager sont des aménagements qui peuvent valoriser considérablement le bien. Les extensions bien isolées et économes en énergie sont de plus en plus recherchées par les acheteurs, car elles permettent de réduire les coûts de chauffage et de préserver l'environnement.